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L’épreuve des suiveurs… une tempête dans un verre d’eau

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Parmi les plus grands dangers contre lesquels nos pieux prédécesseurs ont mis en garde, nous avons : l’amour de la renommée et la tentation des suiveurs.

Et, à ce sujet, beaucoup de leurs paroles ont été rapportées dans les livres de « science »:

• l’ascète Bishr al-Hâfî a dit : « Je ne connais pas d’homme qui ait aimé être connu sans que sa religion ne disparaisse et qu’il ne soit déshonoré. »

• Il a également dit : « Ne goûtera pas à la douceur de l’au-delà l’homme qui aime être connu des gens »

• Un homme accompagna Ibn Muhayriz lors d’un voyage. Au moment de la séparation, il lui dit: « conseille moi ». Il répondit alors : « Si tu peux connaître mais ne pas être connu, marcher mais non qu’on vienne à toi, interroger mais non être questionné, alors fais-le. »

• Ayyub ibn Abî Tamîma as-Sakhtiyânî a dit : « Aucun serviteur n’a été sincère envers Allâh sans qu’il ne lui plaise que l’on ignore sa place. »

• Khâlid ibn Ma3dân, quand son cercle devenait trop nombreux, se levait par crainte de la célébrité.

• Sulaym ibn Hanzalah a dit :« Alors que nous marchions derrière Ubayy ibn Ka3b, Umar le vit et le frappa de son fouet. Ubayy dit : “Vois, ô Commandeur des croyants, ce que tu fais !” ʿUmar répondit : “Ceci est une humiliation pour le disciple et une tentation pour celui qui est suivi.” »

• et Al-Hasan a dit : Ibn Mas3ud sortit un jour de chez lui, et des gens le suivirent. Il se retourna alors vers eux et dit : « Pourquoi me suivez-vous ? Car par Allâh, si vous saviez ce sur quoi ma porte est fermée, pas deux d’entre vous ne me suivraient ! »

• Et l’on a récité : « Par Allâh, s’ils savaient la laideur de mon for intérieur, ne me saluerait pas celui qui me croiserait ».

• il a été rapporté qu’alHassan a dit: « Le bruit des sandales autour des hommes fait rarement tenir ferme les cœurs des sots ! »

• Al-Fudayl Iyâd a dit : « Si tu peux ne pas être connu, alors fais-le. Que t’importe-t-il de ne pas être connu ? Que t’importe-t-il que l’on ne te loue pas ? Que t’importe-t-il d’être blâmé auprès des gens si tu es loué auprès d’Allâh? »

• Ibrâhîm ibn Adham a dit : « N’a pas été sincère envers Allâh celui qui aime la célébrité».

Ces nobles enseignements et ces positions exemplaires sont la véritable salafiya, la religion authentique. Et combien avons-nous besoin aujourd’hui d’un fouet « ʿumari » (ndT: comme celui de Umar ibn al-Khattab) qui ferait saigner les têtes des gens insensés qui ont été leurrés par les « réseaux sociaux », par les « plateformes de diffusion », et la « facilité de publication», et ont été alors leurrés par leurs suiveurs, et leurs suiveurs trompés d’eux.

Jusqu’à ce que je vois, depuis environ 40 ans et jusqu’à aujourd’hui, certains jeunes et non arabophones en venir à qualifier de petits jeunes immatures novices de « guides/imams » ou de « réformateurs » ! Et chaque fois qu’une faction parmi eux surgit, Allâh l’anéantit.

Ainsi, de temps en temps, la « starisation » de leur cheikh brille par un cours ou une conférence, et les fascinés affluent vers lui comme les papillons et les sauterelles vers le feu. Ils exagèrent alors dans ses « louanges » et sa « glorification » et en utilisant des éloges mensongers et des artifices creux. Lui alors, avec sottise et ineptie , les reçoit d’eux et sa langue en vient à employer le « nous » de majesté et le style du pluriel (en se donnant de l’importance).

Ô tempête dans un verre d’eau !

T’est-il parvenu la nouvelle concernant notre shaykh, le  Shaykh al-Islâm en vérité: abdelAzîz ibn Bâz, qu’Allâh lui fasse miséricorde, lorsqu’un savant le loua dans un journal en Inde, à Bénarès. D’un ton ferme, notre shaykh lui envoya un message de Riyad, dans le najd, jusqu’à Bénarès en Inde pour lui dire qu’il n’était pas autorisé à faire cela, que ce n’était pas correct, et qu’il devait publier des excuses dans le prochain numéro.

Ô jouet du « retweet » et risée du « trend » ! Ne te laisse pas séduire par le nombre de tes flatteurs, ni par l’adulation de tes suiveurs et de tes admirateurs. Car, par Allâh, ce n’est que la premier échelon de la chute, et ce n’est rien d’autre qu’une « tempête dans un verre d’eau ».

Par Allâh, si ce n’était la petitesse de la compréhension de ces gens et de leurs savoirs à mes yeux – qu’Allâh ne les multiplie pas – j’aurais nommé certains d’entre eux : une faction séduite par la servilité, les éloges, et l’ivresse d’eux-mêmes, au point que l’un d’eux s’imagine être le rénovateur de « la religion de Mohammad » et de « la sunna salafiya ».

Ô Allâh, accorde-nous la sécurité, protège nous, affermis-nous sur le tawhid et la sunna, et fais-nous revenir à Toi sans être tentateurs ni tentés.

(Tweet du compte de Badr Al Otaybî du 11/08/2025)

Capture d’écran . 2025-08-11 à 23.46.58

 

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